Arrivée dans un nouveau monde.

Un avion scillona le ciel, laissant une traînée de fumée blanche derrière, contrastant avec le bleu azur du ciel. Une descente s'amorça, l'oiseau d'acier perdant de l'altitude. La descente dura environ une dizaine de minutes, jusqu'à ce que les roues de l'avion entre en contact avec le sol. L'engin atterit sans erreurs et se rendit rapidement vers le débarcadères 5B. Zack regarda dehors et vit une statue verte qui s'élevait vers le ciel, une torche à la main. Jackson tourna sa tête et la pointa, avant de s'exclamer ''La statue de la liberté! On est à New-York!''. Zack sourit. New-York, une ville dont le nom traversait les continents. Même à Chypre, ce nom de ville était reconnu comme étant une des grandes mégalopoles du monde entier! Les pensées du soldat se bousculèrent une à la suite de l'autre, si bien qu'il faillit oublier sa valise quand il descendit de l'avion. Traversamt rapidement les douanes, il se rendit à l'extérieur de l'aéroport. Il se tourna vers Jackson et eut un demi-sourire.

-C'est ici qu'on se quitte vieux. Apelle moi un de ces jours.

Jackson prit le morceau de papier que Zack lui tendit. Un numéro de cellullaire était inscrit. Jackson le regarda quelques secondes avant de relever la tête, souriant à demi lui aussi.

-Un de ces jours...

Quitter un camarade de combat n'était pas facile. Les deux soldats étaient maintenant comme des frères, mais en même temps un profond fossé les séparaient. C'était comme si l'armée seule les réunissait. Maintenant qu'ils étaient à New-York, Jackson dans son pays natale, Zack plongé dans l'inconnu, un gouffre les séparait.

Jackson se retourna et partit lentement, saluant Zack de la main. Sa voix s'éleva au-dessus du vacarme environnant, se projetant jusqu'aux tympans de MacKenzy.

-Merci encore de m'avoir sauvé... On se reverra peut-être dans l'armée, j'espère..

De simples paroles. Leur amitié était rendu à cela? Brisé, car ils avaient traversé l'Atlantique? Perdu, car ils avaient déposé les armes? Zack resta de marbre, mais sa voix à lui aussi s'éleva jusqu'à Jackson.

-J'espère...

Zack n'avait rien de plus à dire. Il était maintenant seul. Il regarda autour de lui, il ne savait que faire. Alors, sans réfléchir, il allait s'asseoir sur un banc qui faisait face à l'autoroute devant l'aéroport. Assit, il ne fit que regarder devant lui, réfléchissant à ce qu'il allait faire.

-Une nouvelle vie qui débute... Jamais je ne serai me retrouver sans aide ici...

Perdu dans ses pensées, Zack n'avait pas vu arriver une jeune femme vers lui. Il regardait vaguement devant lui, quand il fit un corps faire un plongeon vers le sol, des objets suivant la chute. Sortant de son oisivité, il murmura quelques mots d'excuse, essayant d'atténuer le léger malaise qui c'était installé.

-Ah euh... ce n'est pas grave... c'est de ma faute aussi.

Quel idiot, il ne savait absolument pas quoi répondre. En seule guise de réponse, Zack releva alors la tête et eut un sourire éphémère, avant de se lever du banc. Son iris brilla alors légèrement, ce scintillement subtil qui se produisait autant de jour que de nuit. Essayant de ne pas parraître nouveau à cette ville, MacKenzy commença à parler d'une voix quasiment naturelle.


-Vous n'êtes pas blessé j'espère? J'étais vraiment perdu dans mes pensées, alors je ne vous avais jamais vu arrivé... En passant, moi c'est Zack.

Pourquoi c'était-il présenté? Surement qu'il ne reverrait même pas cette personne, qui savait? On aurait dit que ses autres personnalités prennaient le contrôle de son esprit en même temps, bousculant pendées, réactions, gestes, paroles... Il se demandait si cette jeune femme était d'ici, d'un autre endroit, si elle savait où Zack se trouvait, ce qu'il devait faire pour survivre ici. C'était tellement différent de Chypre! Des immeubles qui s'élevaient des centaines de mètres de hauteur, ça donnait même le vertige. Scrutant le visage de son interlocutrice, Zack attendit patiemment une réponse, car peut-être était-ce sa seule chance d'avoir un avenir dans ce nouveau monde.

-Eysiana...

Zack repassa le nom dans sa tête quelques fois, question de s'en souvenir. Ce nom avait une conotation différente que celui de Jackson, alors cette femme venait-elle d'ici? Était-elle nouvelle dans la ville comme lui? Surement pas, elle semblait savoir où elle se dirigeait, ce qu'elle faisait. Le soleil, dans le ciel, atteignit son zénith, indiquant que l'heure avançait déjà rapidement. Que faire... Il se tourna vers Eysi et esquissa un sourire, en même temps que celle-ci lui posa une question. Zack porta sa main à son menton et réfléchit quelques secondes, avant de donner sa réponse.

-Non, je ne suis pas d'ici.. Je viens d'arriver, en fait, ce matin... J'arrive du Maroc, plus précisément, mais j'ai vu le jour en Chypre, à Nicossi.

Des souvenirs surgirent les uns après les autres dans l'esprit de Zack, le plongeant dans une intense réflexion et, en quelque sorte, une dépression. Il réussit cependant à ce ressaisir, sans que cela ne paresse trop. Regardant le soleil, il commença à parler à Eysiana.

-Vous, vous êtes d'ici? Votre accent semble européen, bien que je peux me tromper... Je n'ai passer que quelques semaines dans le centre du continent..

Le silence retomba alors, quelques instants, entre les deux personnes. Zack tappa inconsciemment du doigt sur la chaise, créant une faible mais distincte résonnance qui amplifia les alentours. Il percevait chaque Hertz, chaque vibraiton, chaque son, tellement ce silence devenait lourd. Ses tympans oscillaient lentement, un mouvement qu'il ne controllait pas et qu'il détestait. Il détestait ce silence. Se levant, il se plaça de côté à Eysiana et lui posa une autre question.

-Tu connais un endroit où je pourrais rester? Loin des hommes si possible? Enfin.. des hommes... des femmes aussi, des enfants... un endroit calme? Reculé?

Bien que ses paroles étaient vagues, Zack esperait que la jeune femme allait comprendre qu'il voulait quitter cette civilization, se trouver une sorte d'havre de paix.

Elle venait d'Europe. Zack pensa que, lui aussi, il venait d'Europe. Enfin, d'Asie. Peut-être d'Eurasie, dépendant des points de vue. Zack c'était encore perdu dans ses multiples réflexions, bien qu'elles était pour la plupart, inutiles. Mais pourquoi se limiterait-il à que ce qui lui était utile dans la vie? Le néant ornait maintenant son iris, un oeil sans émotion, vide de sens, de vie. On voyait clairement que Zack c'était déconnecté du reste du monde pendant qu'il pensait.

-Moi j'ai eu la chance de vivre longtemps en Chypre, contrarement à vous qui avez dut quitter votre ''France'' jeune, à ce que je peux comprendre. Cependant, j'ai eu la malchance de connaître mon père si longtemps...

Le cellullaire de Zack vibra, alors il le sortit rapidement. Il l'ouvrit hâtivement et regarda qui l'apellait. Lisant attentivement le nom, il lut ''Tristan Mackenzy''. Pourquoi son père l'apellait-il? L'expression faciale de Zack se figea, mi-triste, mi-confuse, mais seulement pendant une seconde ou deux. Il ferma ensuite son cellullaire, ne prennant pas l'appel. Il allait surement avoir un message sur son répondeur.

-Que voulez-vous dire quand vous dites ''Pas que du beau''? Le pays est en guerre? Si ce n'est que ça, j'ai vécu les guerillas en Afrique, alors une guerre...

Zack se remémora le soir de son enlèvement et la raison qu'il était venu ici, en quelque sorte, se cacher, se dégager du reste du monde. Lui et Jackson..

-Je suis venu ici en quelque sorte pour recommencer ma vie... Si je peux la recommencer dans l'armée, ce serait bien, car j'ai déjà de l'expérience dans le domaine. Comme je disais, les guerilla en Afrique, l'indépendance de Chypre, les forces spéciales à Tunis... Mais ma vrai raison ici reste vague, car j'ai pris le premier avion à destination de New-York. Jackson m'avait dit qu'on serait en sécurité ici, loin des autorités africaines..

Zack pencha sa tête vers son épaule droite, pensant à ce qu'il venait de dire. De la sécurité. C'était n'importe quoi. Il n'avait pas besoin de sécurité. Il voulait juste recommencer une nouvelle vie. Il regarda son poignet pour voir il était quelle heure, mais sa montre n'était plus là. Surement que les guerriers de la guerilla l'avait prise.. Poussant un petit soupir de déception, Zack se rassit sur la chaise, se mettant à son aise, attendant de savoir ce qu'il ferait.

-Tu connais un endroit où je pourrais passer la nuit? Les rues, ça ne me dit pas grand chose...

Il était déjà passé deux heures... Le temps fillait tellement rapidement, c'était incroyable. Zack cligna des yeux et regarda où pointait Eysiana. Son regard croisa un bâtiment qui s'élevait un peu vers le ciel, deux drapeaux ornant la facade vers la route. Hochant la tête, Zack signifia à Eysiana qu'il avait comprit. Il aura finalement un endroit où passé la nuit, c'était déjà ça. Pensant à comment il payerait, il ne fit aucun son pendant quelques instants.

La voix de la jeune femme s'éleva alors de nouveau, rompant ce silence lourd, presque angoissant. Zack tourna la tête et écouta attentivement ce qu'avait à dire Eysiana, car elle venait de lui poser une question qui l'avait maintes fois bouleversé dans le passé.

-Tuer quelqu'un? Eh bien...

Le visage de Zack s'assombrit momentanément, comme s'il faisait ressortir ses vieux démons, des souvenirs enfouis profondément en lui.

-Dans un sens, c'est une joie indescriptible qui s'empart de toi quand tu achèves une vie. Une joie causé par le fait que tu vies. Tu ne sais pas combien de temps encore tu survivras, mais tu vies, contrairement à ton ennemi. C'est peut-être le seul avantage de mettre terme à la vie d'autrui. Cependant, les remords qui te tracassent par la suite... Quand je dorts, je vois fréquemment des personnes autour de moi, des fantômes, leurs esprits. Ils rôdent. Ils restent à moi... Surtout les innocents qui sont morts... Certains accidentelement...

Zack se tut quelques secondes, le regard rivé au sol. Il ne dit absolument rien, cherchant ses mots. Son visage entre ses paumes, il resta encore silencieux, comme s'il était entrain de pleurer.

-Mais...

Sa voix se brisa, s'étouffa. Il ne termina pas sa phrase, toujours rivé vers le sol, muet.

-Sur un champ bataille, il n'y a pas de place pour les émotions, comme la pitié. Quand les guerriers de la guerilla tuaient des innocents, nous on devait foncer vers l'avant et calmer les massacres... Des fois...

Parler devenait de plus en plus dure à Zack. Il poussa un soupir, de désespoir cette fois-ci. Plusieurs émotions s'entassait maintenant en lui, lui nouant la gorge. Mais, en une fraction de seconde, son humeur changea. Il leva son regard froid, insensible, cet air de tueur sans coeur.

-Les guerillas nous envoyaient souvent des enfants armés, des ''Child Soldiers'', comme on les apellait. Ces enfants là voulaient pas se battre, mais s'ils nous tiraient dessus, on devait riposter. Pas le temps de penser. Mais, ces enfants là et les autres guerriers de la guerilla, ils avaient pas de famille. Pas de coeur non plus. Ils étaient comme nous. Des tueurs. Ils bombardaient les innocents, alors on pouvait pas réagir autrement...

Zack, qui n'avait jusque là pas regardé Eysiana, releva vers elle un regard noir, rempli de haine.

-C'est certain que c'est différent que quand on tirait sur nos amis, à la guerre d'indépendance. Mais ces gars là, à Tunis et à Marrakech, ils torturaient nos hommes. Regarde...

Zack écarta le haut de son chandail pour révéler l'énorme cicatrice qui traversait son pectauraux.

-Ça, c'est trois balles de mitrailleuse. Quand tu réussis à survivre à ''ça'', t'as pas vraiment le goût de te lier d'amitié avec le camp adverse.

Zack se détentit alors soudainement, replongeant son regard sur le sol. Il c'était finalement vidé de ce qui le tracassait depuis plusieurs mois. Parler à un officier militaire, c'était pas comme parler à une inconnue. Il se sentait plus libre, il se sentait mieux, il venait de perdre un poid énorme qui nuisait à sa vie.

Zack souria, révélant des dents d'une blancheur éclatante. Il eut un petit rire cruel, quoique que quasi inaudible, mais Eysiana l'avait surement entendut, car elle était assez près de lui.

-Votre question n'était point stupide. Pourquoi voux excusez-vous? Vous n'avez pas à être triste pour cela..

Zack posa une main sur l'épaule d'Eysi, dans un geste plus de compassion, car la jeune femme semblait vraiment souffrir, pensant à quelque chose auquel Zack n'avait pas acces.

-Ça va? Tu as l'air... troublé..

Scrutant l'horizon, Zack aperçut alors la lune qui commençait à se peindre dans le ciel encore clair. La pleine lune, astre lumineux qui guidait ses nuits, brillant de sa teinte blafarde dans le ciel azur. Il se faisait déjà si tard.. Ils avaient tellement parlé, lui et Eysi, durant des tours, cependant cela avait semblé durer une demi-heure seulement. Il devait alors être près de dix-sept heures. Un sentiment de claustrophobie prit alors Zack, l'étouffant, créant un malaise dans tout son corps.

-Euh.. Tu veux aller quelque part? Je me sens prit ici, comme si j'étouffais... Tous ces bâtiments gigantesques, je me sens petit, vulnérable...

La tête de Zack tounait alors, brouillant sa vision. Pourquoi cela lui arrivait? Pourquoi ces symptômes revenaient-ils! Ne les avait-il pas contrôllé? Une rage bouillait intérieurement en lui, car il détestait ce malaise, un malaise qu'il devait porter en lui, vivre en symbiose avec. Levant son regard scintillant vers le ciel, une lueur jaunâtre commença à faire son apparence dans ce regard autrefois bleu.

-Alors, qu'est-ce que t'en dit?

Les petits gestes d'attention que fit Eysiana firent sourire Zack. Elle était un peu comme sa soeur plus jeune, s'occupant de lui, voyant s'il était bien, s'il ne souffrait pas. Une esquisse de sourire apparut au coin des lèvres du soldat. Finalement, il allait bien s'integrer ici. Enfin, c'est ce qu'il imaginait. Se levant, il eut une vibration qui lui traversa tout le bras gauche, lui arrachant une grimace de douleur. Quelques tissus de sa peau ressemblaient maintenant étrangement à des écailles. Posant sa main sur l'endroit en question, Zack fit de son mieux pour dissimuler sa vrai nature.

Si Eysiana voit cela, elle saura que je suis un monstre. Pourquoi cette malédiction me suit-elle! Elle ne m'était utile que dans l'armée, même si je ne savais aucunement comment contenir ce châtiment... Je dois être le seul au monde avec cela... Je hais vraiment mon père de m'avoir maudit de la sorte!

La rue devant Zack était maintenant vide. Surement que les personnes quittaient déjà leur travail. Il plaqua une main sur son visage et vit que ses doigts ressemblaient davantages à des griffes qu'à des membres. Tournant un regard incrédule vers Eysiana, il ne savait pas que sa pupille était maintenant noir, un noir ébène, comme un néant sans fond, entouré d'une lueur jaunâtre vraiment apparente. Ce n'était plus qu'un simple scintillement, c'était une vrai coloration. Zack balbutia quelques mots, sans vraiment réfléchir.

-Je suis désolé, je suis un monstre...

Il fit quelques pas à reculons et s'engouffra dans une petite ruelle qui se trouvait sur le bord de la rue. Dans cette ruelle, Zack s'effondra sur le sol, mi-chemin entre une transformation en Varan de Komodo et son apparence humaine. Ne sachant que faire, il prit son visage entre ses mains et maudit son père de lui avoir transmis ce gêne qui le suivrait jusque dans sa tombe!

Une Eysiana remplit de bonté avait rejoins Zack dans la ruelle, surement pour se moquer de lui. Cependant, contre toute attente, elle était venu dans le but de le réconforter, de lui apporter une sorte de paix antérieur, un baume sur ses plaies. Eysiana caressa la joue rugueuse de Zack et un feint sourire apparut au coin de ses lèvres. Il n'était peut-être pas un cas désesperé. De plus, quand Eysiana parla, Zack remarqua qu'elle mit une intonation quand elle dit ''nous'' et ''eux'', comme si elle se considèrait différente du reste des gens. Pourquoi différente? Elle parraissait tout à fait normale.. Zack aussi parraissait normal, d'habitude. Se questionnant, il se perdit quelques instants dans ses pensées.

-Je n'agis pas comme un monstre... Je suis un tueur sanguinaire, c'est dans mes gênes.. Je n'ai pas d'asutres choix, on dirait.

Levant son regard lumineux vers un ciel maintenant plus sombre, Zack se rendit compte du nombre de temps qui c'était écoulé depuis le début de la journée. Il poussa un profond soupir, relâchant anxiété et angoisse, se libérant encore une fois d'un fardeau, car c'était la première fois qu'il se confiant, qu'il expliquait ce qu'il avait, cette ''malédiction''.

-Enfin, quelqu'un qui est là pour moi... La dernière fois que quelqu'un tenait à moi, sa remonte à ma soeur, il y a... cinq ans peut-être?

Zack souria alors, un air illuminé peignant son visage il y avait de cela quelques secondes tristes.

-Où veux-tu aller pour passer la nuit? Moi je dorts pas dans les rues..

Cette question, ou cette constatation, avait été dite avec un voix monotone, presque sans vie. Zack avait tout simplement décroché de la réalité, car trop d'événements se passaient en même temps. Le retour d'Afrique, sa rencontre avec Eysiana, une nouvelle vie en Amérique... Il ne savait plus où donner de la tête. La seule chose qu'il savait certainement, c'était qu'il voulait un toit au-dessus de sa tête, et qu'il n'avait rien pour payer cet hotêl. Enfin oui, il avait de l'argent, mais surement pas assez pour loger dans un endroit qui parraissait si luxueux.

Hôtel, hôtel, chez elle, argent... Les idées se succèdaient dans sa tête, le rendant confus, perplexe. Il parraissait en transe, mais, en fait, il essayait de clarifier sa pensée, mettre un peu d'ordre dans ce fouillis de souvenirs et de réflexions. Un hôtel de luxe aurait été parfait, avec un lit comfortable, une salle de bain propre, sa chambre à lui, tout le contraire de l'Afrique. En fait, ça faisait plus de quatre ans que Zack n'avait pas vu une vrai salle de bain, il était maintenant habitué à un simple trou dans une planche de bois, entouré de quatre murs. Il n'était pas inhabituel que ces ''toilettes'' s'écroulent et que la personne à l'intérieur meurt noyé dans ce flot d'excrements. Bousculant cette idée, l'argent vint empieter la conscience de Zack. De l'argent, il en avait. Beaucoup? Il ne serait le dire. Il avait convertit les quelques restants de monnaie de Chypre et les dirams qu'il lui restait, pour se retrouver avec exactement 815,72$ américain. Il se dit qu'il devait avoir assez d'argent pour survivre une semaine, s'il dormait dehors. Cinq jour s'il dormait dans un môtel, trois jours dans un hôtel et une journée s'il dormait dans un hôtel de luxe. La meilleur proposition restait donc le môtel. Et si...

Une autre idée arriva, une bribe de conversation que Zack perçut, même s'il était perdu dans ses réflexions. Dormir chez quelqu'un. Il pourrait coucher chez Jackson! Il allait sortir son cellullaire quand il se souvint que son camarade vivait à deux heures en banlieu de New-York. Un taxi? Trop couteux, cela reviendrait au même qu'aux hôtels.

Merde! Tout est contre moi, décidément... Seigneur, aide moi..

Adressant une prière à un être divin, aucun en particulier, car il n'en connaissait aucun, il entendit encore la voix d'Eysiana, cette voix chargée de douceur, qu'il écouta à demi, mais il retint le plus important.

Merci... Je vous revaudrez ça!

Couchez chez elle? Il ne la connaissait pas... Mais d'une autre manière, il sauverait de l'argent, donc sa survie monterait jusqu'à une semaine. De plus, elle lui avait démontré beaucoup de douceur et de compassion. Dans le pire des cas, si elle était une psychopathe - ce qui l'aurait fortement étonné, car elle aurait pu le tuer dans la ruelle - il pourrait surement fuir et prendre l'option de quitter cette ville. Zack ouvrit la bouche pour parler, mais resta muet. Et si elle travaillait pour cette organisation qu'elle avait mentionné, plus tôt? Peut-être qu'elle faisait semblant de s'être fait mutiler pour attirer Zack... Un dilemne se passait dans cette tête de soldat. C'était presque un ''La vie, ou la mort. Quitte ou double''. Zack sortit une pièce de monnaie et murmura le mot ''Face''. Il lança la pièce dans les airs, la rattrapa de sa main droite et la plaqua, de revers, sur sa main gauche. Il enleva sa main et la figure d'un président, Lincoln, était présente sous le parlement américain. Levant ses yeux, plongeant son regard dans celui d'Eysiana, Zack eut un sourire en coin.

-On dirait que je vais aller chez toi. C'est loin d'ici?

[ Parfait, alors tu posteras la premières dans les résidences? ]